Différencier mes relations avec chacun

École et parents ont chacun des rôles complémentaires à jouer pour créer, autour de l’élève, un cadre sécurisant, favorisant ses apprentissages et son entrée dans le numérique. Mais certains d’entre eux, plus fragiles ou plus éloignés de l’école ont besoin d’un accompagnement spécifique pour pouvoir s’associer à un projet de coéducation au et par le numérique.

Comment rallier tous les profils de parents pour coéduquer au et par le numérique ?

La présence grandissante des écrans dans notre quotidien inquiète, c’est pourquoi introduire plus de numérique, qui plus est légitimé par l’école, peut être source de réticence.

• Faire expliquer les raisons qui motivent cette opposition pour comprendre.
  • Être à l’écoute de leurs difficultés et de leurs craintes vous permet de trouver le bon angle pour les accompagner.
  • Attention, des parents partageront plus volontiers avec un enseignant leur illectronisme que leur illettrisme, une occasion à saisir pour accompagner au mieux.
  • Les familles les plus démunies peuvent avoir peur d’utiliser un matériel prêté par crainte de le casser et de ne pas être en mesure de le rembourser.
• Développer un lien avec les parents les plus démunis peut se faire avec le prétexte du numérique. Les parents qui se trouvent dans des situations de grande précarité sont souvent envahis par le quotidien. Se loger, se nourrir, s’habiller sont leurs priorités. Tous ne souhaitent pas que l’école ait connaissance de leur détresse. Le numérique peut être l’occasion de soutenir et d’orienter en passant par un biais détourné.
• Poser le cadre légal qui ne peut être négocié en s’appuyant sur les textes officiels (lois, circulaires…).
  • Il s’agit d’expliquer, avec bienveillance, le cadre légal dans lequel se tient le projet en explicitant les choix pédagogiques décidés en équipe.
• Expliciter les objectifs autour de l’usage du numérique en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-être :
  • les compétences numériques font désormais partie intégrante des programmes. Elles sont évaluées au même titre que les autres compétences.

-> voir Pix dans le second degré et jusqu’à l’université.

Ce sont des compétences très diverses qui vont de l’éducation aux médias et à l’information jusqu’à l’acquisition de bases concernant le langage de programmation ;

• insister sur l’importance d’une éducation à une utilisation raisonnée : le temps passé devant un écran n’a pas la même valeur selon les activités proposées et le degré d’engagement intellectuel demandé à l’élève. Aborder l’importance du partenariat école/parents : un consensus autour de la gestion des écrans favorisera un usage raisonné des enfants.
• Engager le dialogue sur ce qui peut être discuté et trouver un compromis si nécessaire.
  • Garder la communication papier le temps que les parents se forment au numérique par exemple.
  • Leur demander quel usage minimum du numérique ils peuvent accepter.
  • Proposer de se référer aux fiches parents disponibles sur la mallette des parents, et/ou réorienter vers des lieux d’accompagnement accessibles pour les parents.
• Convenir d’un prochain rendez-vous pour refaire le point et réguler si nécessaire, donner à voir les progrès.

Comment équilibrer les relations avec des parents accaparants ?

Il est nécessaire de recadrer ces relations souvent envahissantes et chronophages en s’appuyant sur les règles de fonctionnement préalablement définies.

• Pour les parents ne respectant pas les règles d’usage du numérique :
  • s’appuyer sur une charte des usages pour rappeler le fonctionnement. Une charte créée par l’équipe enseignante et les parents permet de réexpliquer le cadre d’utilisation des différents canaux de communication à disposition.
• Pour les parents très inquiets et qui sur-sollicitent :
  • l’usage du numérique permet de prendre bonne note de la réception d’un message et de différer la réponse dans l’attente d’une réponse complète et satisfaisante ou à l’occasion de rendez-vous en présentiel ;
  • le numérique peut aussi être l’occasion de proposer un cadre écrit suite à un rendez-vous qui a acté des décisions importantes ou qui n’a pas permis une communication satisfaisante.

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